Cannes 2016 – Mercenaire

Posted by VisiteurDuSoir in Actualité, Critiques de films

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Mercenaire
De Sacha Wolff
Festival de Cannes 2016, Quinzaine des Réalisateurs du 18 Mai

Mise à part la boxe qui a été souvent traitée au cinéma, les films qui ont pour sujet ou arrière-plan le monde sportif sont peu nombreux, et encore plus rares sont ceux qui traitent de Rugby : Il y a Invictus de Clint Eastwood, Le prix d’un homme de Lindsay Anderson et aussi Le fils à Jo de Philippe Guillard. 

MERCENAIRE, du documentariste Sacha Wolff, raconte la dure vie d’un rugbyman Wallisien, Soane, exilé en France.

Pourtant malgré son sujet pourtant très ciblé le film ne contient qu’un pourcentage restreint de scènes de match : la caméra s’intéresse moins aux mouvements amples d’attaque, qu’à la défense, à la mêlée, aux plaquages, aux phases obscures d’obstruction.

Il montre plus le jeu sans ballon, les placements, l’anticipation, la chorégraphie du Rugby, sa rudesse voire sa violence primitive.

Le film commence et se termine dans la communauté wallisienne.

 

C’est d’ailleurs l’originalité de ce film que de s’attacher à la peinture des traditions et de la culture de Wallis qu’on retrouve à différents moments du parcours de Soane avec la musique traditionnelle, les danses guerrières comparables au légendaire Haka des All Blacks…

Là, le jeune homme de 19 ans fuyant un père alcoolique et violent est remarqué par un recruteur aux méthodes mafieuses qui l’envoie en métropole.

Il va atterrir dans une équipe de seconde zone et sera confronté aux produits illicites, à la xénophobie et aux magouilles des dirigeants.

Le film décrit la série d’épreuves qui attend Soane, qui en bave, subit affronts et humiliations, consent à diverses compromissions et est exploité comme une marchandise.

Les Mercenaires du titre ne sont pas des soldats, mais leur puissance et leur union y font penser.

Comme leurs homologues militaires, ce sont des colosses de plus de 100 kilos mais eux jouent à la guerre avec un ballon ovale.

- Henri Bouchous, Ciné-club des Cinéphiles de La Poste

Tags: Cannes 2016, Critique, festival, France, Henri Bouchous, Mercenaire, Quinzaine des Réalisateurs, Sacha Wolff