Cannes 2016 – The Last Face

Posted by VisiteurDuSoir in Actualité, Critiques de films

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The Last Face
De Sean Penn
Festival de Cannes 2016, Compétition du 20 Mai

THE LAST FACE est le sixième film réalisé par Sean Penn, connu pour sa personnalité marquée, sa violence et ses prises de position politiques, en particulier son opposition à la guerre en Irak, son soutien à Hugo Chavez le président du Venezuela mais aussi sa présence auprès des naufragés de l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans et sa défense de l’égalité civile des gays et lesbiennes..

Il était donc tout à fait qualifié et légitime pour traiter au cinéma des conflits qui ensanglantent le monde et notamment, ici, des guerres tribales qui ravagent une partie de l’Afrique.

Il le fait en racontant l’histoire de deux médecins d’une organisation humanitaire (Médecin du Monde) Wen Petersen (Charlize Théron) et Miguel Léon (Javier Barden) qu’il plonge dans les guerres civiles du Libéria, du Soudan et de Sierra Leone. 

A intervalles réguliers l’hémoglobine coule à torrent. Rien ne nous est épargné des atrocités auxquelles sont confrontés les 2 médecins et les autres membres de leur équipe : éviscération, amputations, blessures diverses  et cas de conscience.

La guerre, c’est moche mais on le savait déjà. 

Malheureusement pour le spectateur, les 2 médecins tombent passionnément amoureux et le réalisateur s’enfonce alors dans un mélo peu convaincant avec voix off exagérément poignante, ralentis caméra, gros plans sur les héros….

S’ils sont investis corps et âmes d’une mission commune, ils n’en sont pas moins opposés sur les politiques à adopter pour régler les conflits qui font rage, au risque de voir leur amour se briser.

Charlize Théron est très belle mais ça aussi on le savait déjà.

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Dans les villages décimés par les rebelles, dans les vignes sud-africaines ou dans les bureaux de l’ONU à Genève, Charlize  est de toute beauté et ce,  en toutes circonstances : en robe du soir à un gala humanitaire, en t-shirt maculé de sang dans une salle d’opération improvisée dans un camp de réfugiés…

Sean Penn nous rappelle, à son corps défendant, que les bons sentiments ne font pas automatiquement des bons films.

- Henri Bouchous, Ciné-club des Cinéphiles de La Poste

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