Rubans de Rêve – nouveaux films

Posted by VisiteurDuSoir in Catalogues, Critiques de films

Le catalogue Rubans de Rêve s’enrichit régulièrement de nouveaux titres, toujours accessibles à petits prix (160 euros  pour les copies 35mm et/ou DCP, et 90 euros pour les DVD et/ou Blu Ray).

Nous vous y présentons une sélection critique, accompagnée de pages d’analyse dédiées à chaque film,  réunissant aux conditions tarifaires avantageuses mentionnées ci-dessus quelques-uns des grands chefs d’oeuvre de l’histoire du cinéma, que ce soient des classiques ou des films contemporains, issus des régions les plus variées du monde et appartenant aux styles les plus différents.

Les trois nouvelles acquisitions d’Inter Film dans le catalogue Rubans de Rêve sont trois films qui, malgré leur fort éloignement géographique et temporel, ont malgré tout en commun un propos frappant de modernité sur la condition de la femme : au Japon, au Mexique et en Géorgie. Le premier date des années 1960 et décrit un amour impossible; le second et le troisième sont sortis tout récemment (2016 et 2017, respectivement); l’un trace le trajet désespéré d’une femme qui se bat seule contre la corruption médicale mexicaine pour sauver son mari d’une mort certaine; l’autre décrit avec douceur et subtilité la prise d’indépendance d’une femme de Tbilissi qui se détache soudainement de sa famille.

Nous espérons que ces trois films, ainsi que la soixantaine d’autres titres présents au catalogue Rubans de Rêve, sauront vous séduire et vous inspirer dans la programmation de vos séances de ciné-clubs.

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Nuages Epars

Mikio Naruse, Japon, 1967

A Tokyo, une femme d’une trentaine d’années, Yumiko (Yoko Tsukasa), s’apprête à partir aux Etats-Unis pour accompagner la carrière de son mari diplomate. Mais celui-ci meurt brutalement dans un accident de voiture. Le responsable de l’accident, Shiro Mishima (Yûzô Kayama), pétri de culpabilité, souhaite lui verser une pension. Après une fausse couche, elle refuse tout d’abord son aide, considérant qu’elle ne peut dépendre du « meurtrier » de son mari, mais finit par accepter sur les conseils de sa soeur, après avoir été rejetée par sa belle-famille qui lui retire ses droits de veuve. Ne supportant pas la fréquentation de Mishima, elle décide de quitter Tokyo pour la petite ville de son enfance, où sa belle-soeur tient une auberge sur les bords du lac Towada. Mais Mishima, auquel la société pour laquelle il travaille lui fait porter la responsabilité de l’accident, est muté lui aussi dans ce même village. Une série de rencontres, qui semblent presque inévitables, a alors lieu entre les deux personnages. D’abord violemment rejeté par Yumiko, Mishima finit par acquérir son respect, puis son amitié, pour finir par lui déclarer son amour. Un amour impossible, hanté par leur passé et la figure morbide du mari décédé.

 

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Un Monstre A Mille Têtes

Rodrigo Pla, Mexique, 2016

Une femme mariée à un homme souffrant d’un cancer en phase terminale décide de s’adresser au docteur Villalba, médecin coordinateur de la compagnie d’assurance de son mari, seul  habilité à délivrer l’autorisation d’administrer les médicaments dont a besoin l’homme en souffrance. Mais le médecin refuse de la voir et de donner suite à ses appels, et se protège derrière une série de barrières administratives. Désespérée, Sonia tente alors de trouver le médecin à son domicile pour l’obliger à lui fournir une réponse. Elle emmène avec elle son fils Dario, ainsi qu’un pistolet. Bientôt, face à l’absence de réaction du docteur, elle provoque un engrenage de violence en spirale qui va la mener, en une sombre et unique nuit, jusqu’au bout de la détresse.

 

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Une Famille Heureuse

Nana Ekvtimishvili et Simon Gross, Géorgie, 2017

Manana, une femme professeure dans un lycée de Tbilissi, partage sa vie de famille avec son mari, ses deux enfants adolescents, son gendre et ses vieux parents dans un appartement qui semble habité par la joie un peu pagailleuse d’une famille unie. Ce bonheur n’est cependant qu’apparent, et l’on sent vite une faille dans la vie de cette femme qui s’est jusque là consacrée à son travail et à sa famille. Manana est en fait oppressée par cette vie qui ne lui laisse aucune liberté, et décide de quitter le foyer familial le soir de ses 52 ans pour emménager, seule, dans un petit appartement. Sa famille, consternée, ne comprend pas sa décision, et Manana ne fait rien pour les rassurer.

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