Cannes 2019 – Michelle Bucillat

Posted by VisiteurDuSoir in Actualité, Critiques de films

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Les films sont classés par sélection.

Les pitchs viennent du catalogue officiel du Festival.

Mes préférences sont mentionnées par des étoiles ( = films que je n’ai pas du tout appréciés;  = films que j’ai vus avec plaisir;  = mes films favoris).

Les films sans étoiles sont ceux que je n’ai pas eu l’occasion de voir durant le festival.

Films de la Sélection Officielle

Le jeune Ahmed 

France – J.Pierre et Luc Dardenne – PRIX DE LA MISE EN SCENE

 

« En Belgique aujourd’hui, le destin du jeune Ahmed, 13 ans, pris entre les idéaux de pureté de son imam et les appels de la vie »

Les frères Dardenne font le portrait d’un adolescent radicalisé. Ils filment avec la même attention et la même précision leur personnage dans sa vie quotidienne, ses rituels et ses comportements extrêmes. On est projeté dans ses pensées, ses plans au service de la mission mortifère pour laquelle il se sent requis, rien de ce qui rattache à la vie ne peut le retenir. C’est un film qui montre un jeune homme déconnecté de sa propre famille et de sa famille humaine au sens large. On en voit les effets douloureux sur ses proches. Il reste en état de tension permanent pour se préparer et parvenir au but qu’il croit juste. La fin laisse place à toutes les éventualités y compris à celle si improbable… d’une rédemption.

 

 

Portrait de la jeune fille en feu 

France – Céline Sciamma - PRIX DU SCENARIO + La QUEER PALM


 

« Sur une île isolée en Bretagne, à la fin du XVIIIème siècle, une peintre est engagée pour faire le portrait de mariage d’une jeune femme tout juste sortie du couvent. »

Beau film qui « peint » avec subtilité la naissance des sentiments, la puissance du regard et du désir et la force de l’attachement et du souvenir malgré le temps qui passe et le contexte social qui force les corps à la séparation pour un mariage forcé. J’ai aimé ce film qui montre des personnages féminins qui résistent comme elles peuvent à l’oppression dont elles sont l’objet. Les rapports de Marianne et d’Héloïse bien sûr mais aussi ceux de Marianne et de l’art. Sans oublier, la présence et l’aide solidaire que les deux femmes apportent à leur jeune servante « mise enceinte ». Les actrices (Noémie Merlant – Adèle Haenel) sont justes et émouvantes.

Les Misérables 

France – Ladj Ly – PRIX DU JURY (ex aequo)

 

« Stéphane, tout juste arrivé de Cherbourg, intègre la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, dans le 93, où il rencontre ses nouveaux coéquipiers, Chris et Gwada, deux « Bacqueux » expérimentés. Il découvre rapidement les tensions entre les différents groupes du quartier. Lors d’une interpellation, les policiers se laissent déborder »

Intéressant ce film, réalisé par Ladj Ly qui connaît bien la cité de Montfermeil où il a grandi. Astucieux d’avoir filmé à partir du regard et du ressenti d’un policier « innocent » qui ne connaît pas la cité. Face à lui, ses collègues vont faire découvrir à ce bizuth, les méthodes qu’ils entendent continuer par tous les moyens à faire respecter à leur avantage. La description des personnages et des groupes sonne juste, le ton s’il est souvent comique est pourtant bien à prendre comme un cri d’alerte sur l’attention à porter à ces bouts de France où ce qui est dénoncé ici est la misère, terreau de toutes les violences et de tous les extrémismes. Dommage que la scène finale soit inutilement longue!

Les siffleurs

Roumanie – Corneliu Porumboiu

 

« Cristi est un inspecteur de police de Bucarest corrompu par des trafiquants de drogues. Soupçonné par ses supérieurs, il est mis sur écoute. Et il se trouve bientôt entraîné par la sulfureuse Gilda sur une île des Canaries pour y apprendre le Silbo, une langue sifflée ancestrale, afin de retrouver la fortune d’un mafieux. »

La corruption des personnages est tellement omniprésente dans ce film où tout le monde double tout le monde que j’ai parfois perdu le fil mais malgré mes difficultés à comprendre, je suis restée captivée jusqu’au bout. On est surpris et séduit par cette idée de la communication sifflée.

Atlantique

Sénégal – Mati Diop – GRAND PRIX

 

« Dans une banlieue de Dakar, les ouvriers d’un chantier, sans salaire depuis des mois décident de quitter le pays pour un avenir meilleur. Parmi eux, se trouve Souleiman ; l’amant d’Ada, promise à un autre. Ada se marie quelques jours après le départ de Souleiman, mais un incendie dévaste la salle de la fête et de mystérieuses fièvres s’emparent des filles du quartier.»

Un beau film qui m’a séduite par son esthétique et la puissance des thèmes abordés Le devenir des femmes lorsque les hommes quittent le pays – les traversées en pirogues au péril de leur vie, les histoires d’amour brisées mais le film ne m’a pas vraiment conquise car je n’ai pas totalement réussi à suivre Mati Diop lorsqu’elle décolle de la réalité dans la deuxième partie du film.

Parasite

Corée du sud – Bong Joon Ho – PALME D’OR

 

« Toute la famille de Ki-taek est au chômage. Elle s’intéresse particulièrement au train de vie de la richissime famille Park. Mais un incident se produit et les deux familles se retrouvent mêlées, sans le savoir à une bien étrange histoire… »

Douleur et gloire  

Espagne – Pedro Almodovar – PRIX D’INTERPRETATION MASCULINE pour ANTONIO BANDERAS

 

« Un réalisateur en souffrance retrouve diverses personnes après plusieurs décennies de séparation et se souvient d’autres éléments de son passé : les premières amours et les suivantes, la mère, la mort, les acteurs avec qui il a travaillé… Et l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner.»

Sorry , we missed you  

Royaume Uni – Ken Loach

 

« A Newcastle, Ricky, Abby et leur famille se battent contre la précarité depuis quelques années. Temporairement sans emploi, Ricky envisage de devenir chauffeur-livreur à son compte, avec son propre camion. Abby, aide-soignante, va l’aider à réaliser son projet. La famille va entrer alors dans la spirale infernale des pièges de l’ubérisation. »

It must be heaven

Palestine – Elia Suleiman – MENTION SPECIALE

 

« ES, à la fois personnage principal et narrateur, fuit la Palestine à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil, avant de réaliser que son pays d’origine le suit toujours comme une ombre. La promesse d’une vie nouvelle se transforme vite en comédie de l’absurde. Aussi loin qu’il voyage, de Paris à New York, quelque chose lui rappelle sa patrie… »

Bacurau  

Brésil – kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles – PRIX DU JURY (ex aequo)

 

« Un cinéaste se rend dans un village de l’intérieur du Brésil pour réaliser un documentaire. Au fil des jours, il commence à découvrir que les habitants ne sont pas exactement ce qu’ils semblent être et cachent des secrets dangereux. »

Matthias et Maxime

Canada – Xavier Dolan

 

« Deux amis d’enfance s’embrassent pour les besoins d’un court métrage amateur. A la suite de ce baiser d’apparence anodine, un doute récurrent s’installe, confrontant les deux garçons à leurs préférences, bouleversant l’équilibre de leur cercle social et, bientôt leur existence. »

Le traître

Italie – Marco Bellocchio

 

« Au début des années 80, alors que la guerre entre les parrains de la mafia sicilienne est à son comble. Tommaso Buscetta, membre de Cosa Nostra, part se cacher au Brésil. Ses proches sont alors assassinés les uns après les autres. Arrêté puis extradé, Buscetta décide de rencontrer le juge Falcone… »

Une vie cachée

USA – Terrence Malick

 

« Inspirée de fait réels, l’histoire de Frantz Jägerstetter, paysan autrichien qui refuse de se battre aux cotés des nazis. Reconnu coupable de trahison par le régime hitlérien, il est passible de la peine capitale. Mais porté par sa foi inébranlable et son amour pour sa femme, Fani et ses enfants, Frantz reste un homme libre. »

Roubaix, une lumière

France – Arnaud Despléchin

 

« A Roubaix, un soir de Noël, Daoud, chef de la police locale, et Louis, fraîchement diplômé, sont confrontés au meurtre d’une vieille femme. Les voisines de la victime, deux jeunes femmes Claude et Marie sont arrêtées. Elles sont toxicomanes, alcooliques, amantes. »

Films de la Sélection « Un certain regard »

La femme de mon frère

Canada – Monia Chokri - COUP de CŒUR du JURY UN CERTAIN REGARD (ex aequo)

 

« Montréal, Sophia, jeune et brillante diplômée sans emploi, vit chez son frère Karim. Leur relation fusionnelle est mise à l’épreuve lorsque Karim, dragueur invétéré, tombe éperdument amoureux d’Eloïse, la gynécologue de Sophia… »

Un humour certain, un rythme enlevé, de la modernité mais cependant, le coté très exubérant et bavard de Sofia devient parfois un peu fatigant.

Papicha

Canada – Monia Chokri

 

« Algérie dans les années 1990, Nedjima, une étudiante de 18 ans passionnée de stylisme, refuse de laisser les évènements tragiques de la guerre civile algérienne l’empêcher de mener une vie normale et de sortir la nuit avec son amie Wassila. Rejetant les nouvelles interdictions imposées par les radicaux, elle décide d’organiser un défilé de mode. »

Joli film sur l’élan d’une jeune étudiante éprise de liberté qui met toute son énergie à continuer à vivre sa jeunesse. Elle se heurte aux interdits et à l’obscurantisme politique et religieux. Malgré le coté sympathique du propos, le film n’évite pas certains écueils : Scènes répétitives ou trop longues.

Les hirondelles de Kaboul

France – Zabou Breitman et Eléa Gobbé Mévellec – Film d’animation

 

« Eté 1998, Kaboul en ruines est occupée par les talibans. Mohsen et Zunaira sont jeunes, ils s’aiment profondément. En dépit de la violence et de la misère quotidiennes, ils veulent croire en l’avenir. Un geste insensé de Mohsen va faire basculer leur vie. »

Films de la Sélection « Quinzaine des réalisateurs »

Perdrix

France – Erwan Le Duc

 

« Pierre Perdrix vit des jours agités depuis l’irruption dans son existence de l’insaisissable Juliette Webb. Comme une tornade, elle sème le désir et le désordre dans son univers et celui de sa famille, obligeant chacun à redéfinir ses frontières et à se mettre enfin à vivre. »

Voilà une comédie vraiment réussie : originalité, rythme enlevé, personnages atypiques voire franchement névrosés mais attachants et incarnés par des comédiens épatants (Swann Arlaud, Nicolas Maury, Maud Wyler, Fanny Ardant…) dans un sublime décor vosgien troublé par d’étonnants groupes humains, je ne veux pas en dire plus…

Alice et le maire

France – Nicolas Pariser – Prix EUROPA CINEMAS de la Quinzaine des Réalisateurs

 

« Le maire Lyon, Paul Théraneau, va mal. Après trente ans de vie politique, il se sent complètement vide. On décide de lui adjoindre alors une jeune et brillante philosophe, Alice Heimann. Un dialogue se noue entre eux, qui les rapproche et ébranle leurs certitudes… Mais la pensée et la pratique politique sont-elles compatibles? »

Et là aussi, il y a de la comédie et on rit de bon cœur mais pas que… Evidemment le questionnement sur la pratique politique, sur les dérives et l’usure du pouvoir sont d’actualité et le film n’a pas la prétention d’y répondre. Les deux acteurs, Anaïs Dumoustier et Fabrice Lucchini sont absolument parfaits dans leur rôle respectif.

On va tout péter

France – Documentaire de Lech Kowalski

 

« Quand je suis arrivé dans l’usine d’équipement automobile GM&S menacée de fermeture, j’ai senti qu’un concert exceptionnel allait s’y donner : paroles de salariés poussés au-delà des limites du supportable, musique écrite par des êtres humains déterminés à bouleverser toutes les règles… J’étais là, caméra en main, en retrait, mais avec eux. »

Bon documentaire sur les luttes ouvrières pour tenter de maintenir l’emploi d’une usine de la Creuse.

Zombi child

France – Bertrand Bonello

 

« Haïti, 1962, un homme est ramené d’entre les morts pour être envoyé de force » dans l’enfer des plantations de canne à sucre. 55 ans plus tard, au pensionnat de la Légion d’honneur à Paris, une adolescente haïtienne confie à ses nouvelles amies le secret qui hante sa famille. Ces mystères vont dangereusement influencer l’une d’entre elles… »

J’étais assez partagée après avoir vu ce film. Une impression que me laissent souvent les films de Bonello. Je suis séduite, voire scotchée par une esthétique certaine mais suis frappée par l’équivoque de ses propos. Volontaire ou non ??? Je crains que ce qu’il donne à voir des pratiques vaudous surtout dans la deuxième partie du film ne renforce au contraire les clichés négatifs et réducteurs qui circulent dans l’imaginaire occidental. Et cela me dérange…

Une fille facile

France – Rebecca Zlotowski – PRIX SACD de la Quinzaine des Réalisateurs

 

« Naïma a 16 ans et vit à Cannes. Alors qu’elle se donne l’été pour choisir ce qu’elle veut faire dans l’existence, sa cousine Sofia, au mode de vie attirant, vient passer les vacances avec elle. Ensemble, elles vont vivre un été inoubliable. »

J’ai vraiment détesté ce film et je me demande encore comment il a pu obtenir sa sélection à la Quinzaine et même un prix ?… L’héroïne Sofia est censée représenter un mode de vie idéal « carpe diem » fait de plaisirs et d’extases mais sachant qu’elle ne s’adonne à ces dits plaisirs qu’avec les riches propriétaires de yachts cannois, le propos devient douteux. Sa petite cousine toute innocente semble conquise par ce bel exemple et prête à le suivre après cet été d’apprentissage. A contrario, je me refuse à considérer cette cruche aux faux airs de Bardot comme un modèle féminin recevable.

Films de la sélection « Semaine de la critique »

Le miracle du saint inconnu

Maroc – Alaa Eddine – Aljem

 

« Au beau milieu du désert, Amine court, sa fortune à la main. La police à ses trousses, il enterre son butin dans une tombe improvisée. Lorsqu’il revient dix ans plus tard, l’aride colline est devenue un lieu de culte où les pèlerins viennent adorer celui qui y serait enterré : Le Saint Inconnu. Comment Amin va-t-il récupérer son argent? »

Ah ! Que j’ai apprécié ce petit film sans prétention ! Drôle le sujet et drôle cette quête d’Amin qui malgré son imagination échoue à chaque tentative pour récupérer son butin. Drôles et même loufoques les personnages qui évoluent dans une succession de scènes dont le burlesque va jusqu’à évoquer le cinéma muet américain mais, dans un paysage désertique d’Afrique, il y a de quoi être surpris…

Litigante

Colombie – Franco Lilli

 

« A Bogota, Silvia, mère célibataire et avocate, est mise en cause dans un scandale de corruption. A ses difficultés professionnelles s’ajoute une angoisse plus profonde : Léticia, sa mère, est gravement malade. Confrontée à l’inéluctable disparition de celle-ci, Silvia se lance dans une histoire d’amour, la première depuis des années. »

Un portrait de femme pris dans la tourmente de ses soucis et qui tente de surnager comme elle peut. Deux autres personnages intéressants : la mère, malade récalcitrante et autoritaire et le petit fils qui tente de comprendre le mystère de la vie, la sienne sans père et de la mort, celle de sa grand-mère qui l’adore.

A white, white day

Islande – Hlynur Palmason

 

“Dans une petite ville perdue d’Islande, un commissaire de police en congé soupçonne un homme du coin d’avoir eu une aventure avec sa femme qui est récemment décédée dans un accident de voiture. Sa recherche de la vérité tourne à l’obsession. Celle-ci s’intensifie et le met inévitablement en danger, lui et ses proches. »

Le personnage principal vit un deuil pathologique qui va aller s’aggravant : soupçons, il est constamment au bord de l’explosion. Le film fait bien ressortir ces tensions, la perte de contrôle, les tentatives de l’entourage pour canaliser la violence qui monte. Et les paysages brumeux, noyés d’humidité semblent amortir ou effacer les traces. On s’interroge sur la mort de cette femme. On se croit dans un polar mais on n’a peu de réponses à nos questions. Il faut se laisser bercer par la mélancolie des paysages sinon on reste un peu sur sa faim.

Tu mérites un amour

France – Hafsia Herzi

 

« Lila vit difficilement sa rupture avec Rémi : elle l’aimait plus que tout, il a été infidèle. Un jour, il lui annonce qu’il part seul en Bolivie pour se retrouver face à lui-même et essayer de comprendre ses erreurs. De là-bas, il lui laisse entendre que leur histoire n’est pas finie. Lila commence alors à s’égarer… »

Film assez peu original. Les dialogues sont pauvres et les scènes répétitives. On évite l’ennui grâce à la beauté lumineuse d’Hafsia Herzi mais c’est mince…

Nuestras madres

Guatemala – César Diaz – PRIX DE LA CAMERA D’OR (récompense un premier film)

 

« Guatémala 2013. Lors du procès des militaires à l’origine de la guerre civile, Ernesto, jeune anthropologue recherche les disparus. Un jour, à travers le récit d’une vieille femme, il croit déceler une piste qui lui permettra de retrouver la trace de son père, guérillero disparu pendant la guerre. »

J’ai perdu mon corps

France – Jérémy Clapin GRAND PRIX de la Semaine de la Critique – Film d’animation

 

«A Paris, la main tranchée d’un jeune homme s’échappe d’une salle de dissection bien décidée à retrouver le reste de son corps. Au cours de sa cavale semée d’embûches à travers la ville, elle se remémore toute sa vie commune avec celui-ci, jusqu’à leur rencontre avec Gabrielle.»

Films hors compétition et séances spéciales

L’endormie

Chine – Lin Meng

 

« Les souvenirs d’une jeune femme en proie depuis toujours à un sommeil récalcitrant. Dans son enfance, elle ne pouvait pas s’endormir à cause de troubles familiaux. Plus tard, loin de chez elle, c’est l’amour qui nourrit son insomnie. De retour dans son pays natal, la mort de ses parents la tiendra encore éveillée… »

Rien à sauver dans ce film long et prétentieux. Dommage, le pitch était plutôt attirant.

Être vivant et le savoir

France – Alain Cavalier

 

La Belle Epoque

France – Comédie de Nicolas Bedos

Films de la Sélection « Vision Sociale

Chacun sa bonne

Liban – Documentaire d’Abi Samra

 

 

« Zein possède une agence de travailleuses domestiques à Beyrouth. Il fait venir des femmes d’Afrique et d’Asie pour travailler dans les familles libanaises et aide ses clients à choisir sur catalogue celle qui répondra au mieux à leurs besoins. La publicité, la justice, la police sont dans son camp. Il nous ouvre son agence. »

Un documentaire qui en dit long sur la bonne société, ici libanaise qui fait appel à cette agence pour recruter des « bonnes » étrangères.

- Michelle Bucillat, Les Fêlés de la Bobine (Paris)

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