Fiche technique : Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article La Chienne de Wikipédia en français (auteurs)
Employé effacé et peintre amateur, marié à une femme qui le déteste, Maurice Legrand tombe éperdument amoureux de Lulu, qu’il rencontre à Montmartre. Celle-ci est sous la protection de Dédé, un petit souteneur brutal, dont elle est le gagne-pain. Celui-ci la pousse à avoir une relation avec Legrand, qui en vient à l’entretenir. Dédé, toujours en manque d’argent commence à vendre les toiles de Legrand, faisant croire qu’elles sont peintes par Lulu. Cette dernière va abuser de la crédulité de Legrand et provoquer sa déchéance…
Deuxième film parlant de Renoir, La Chienne réunit déjà tous les éléments qui feront ses plus grands films : une observation sociologique sans merci de la comédie humaine, soutenue par une écriture libre et moderne, un jeu d’acteurs exceptionnel, ainsi qu’une utilisation magistrale des techniques de tournage d’avant-guerre (liberté de mouvement de la caméra, notamment, ainsi qu’une somptueuse photographie due en partie au goût prononcé de Renoir pour l’expérimentation technique).
Centré sur la figure tragique Legrand, porté par le talent de Michel Simon, avec lequel il engage, au début des années 1930, une fructueuse collaboration, La Chienne offre des clefs de lecture pour toute l’oeuvre de Jean Renoir. C’est également l’une des performances les plus mémorables de Michel Simon, précédant d’un an à peine leur collaboration la plus marquante, l’inoubliable Boudu Sauvé des Eaux.
Les progrès de la technique (propos de Jean Renoir réunis par Janine Bazin, Jean-Marie Coldefy et Jacques Rivette)
Extrait d’une interview de Jean Renoir en 1961. Il y évoque, avec l’intelligence pétillante et l’ironie sans dieux ni maîtres qui lui étaient propres, le rapport de l’art à la technique, de l’intelligence et du beau esthétique, de la modernité et de l’histoire de l’art, dans une extraordinaire conversation à bâtons rompus.
Cinéma Cinémas : Michel Simon et Jean Renoir (1989, Jacques Rivette, André S. Labarthe & Janine Bazin)
Les retrouvailles de Michel Simon et Jean Renoir en 1966, 10 ans après leur dernière rencontre. Ils y évoquent notamment, avec nostalgie et humour, dans une complicité merveilleuse, les conditions de tournage de La Chienne.